Pierre-Auguste Renoir s’installe aux Collettes avec sa famille en 1908 dans une maison qu’il fait construire par l’architecte niçois Jules Fevbre. Son ancienne demeure est devenue musée en 1960. Sont conservée 13 toiles illustrant sa période cagnoise et une collection de sculptures fruit du travail de Renoir et Richard Guino sculpteur.

L’atelier reconstruit à l’identique en 2019 pour le centenaire Renoir.

" Suivant le temps, la lumière ou le travail en train, Renoir se faisait porter à l’atelier, allait à la recherche d’un paysage ou en terminait un déjà commencé. Il avait en partie renoncé au grand atelier situé dans la maison avec son grand vitrail exposé au nord. Cette lumière « parfaite et froide » l’ennuyait. Il s’était fait bâtir une sorte de baraque vitrée d’environ cinq mètres de côté et dont les panneaux pouvaient s’ouvrir entièrement. La lumière y pénétrait de toutes les directions. Cet abri était posé au milieu des oliviers et des herbes folles. C’était comme s’il eût travaillé dehors, mais avec la protection des vitrages pour sa santé, et la possibilité de discipliner les reflets avec des cotonnades que l’on pouvait tirer plus ou moins. Cette invention d’un atelier extérieur à la lumière réglable était une réponse parfaite à la vieille question du travail sur nature opposé au travail en atelier, puisqu’elle réunissait les deux"
Jean Renoir, Pierre-Auguste Renoir, mon père, Paris 1999 (1ère édition 1962), p. 501-502