Thank you for your patience while we retrieve your images.

Les passages cou erts se développent dans la capitale, entre la fin du XVIII siècle et le milieu du XIXe siècle. Novateurs tant par leur forme architecturale que par leur rôle social, les passages sont des lieux de grande mixité. Le plus souvent habités en étage, ils font se côtoyer commerces du luxe, marchands de jouets, salles de spectacle, bouquinistes ou restaurants. Aujourd’hui il en reste une quinzaine. La plupart sont soit classés aux Monuments historiques, soit inscrits aux Monuments historiques ou protégés au Plan local d’urbanisme/protection ville de Paris.
Chaque passage présente un caractère spécifique mais tous ont en commun d’être des voies privées ouvertes ou non à la circulation des piétons, administrées par des propriétaires privés.
Consciente de la valeur unique de ce patrimoine et des risques multiples qui le menacent, la mairie de Paris a lancé, en 2002, un projet de mise
en valeur des passages couverts parisiens, pour mieux prendre en compte leur valeur historique et leur qualité architecturale.

Le passage du Grand Cerf a été construit entre 1825 et 1827. Il permet alors de relier la rue Saint-Denis avec la rue des deux portes Saint-Sauveur, renommée rue Dussoubs en 1881.
Son nom provient de l’hôtel du Grand Cerf qui se trouvait à l’emplacement de son entrée côté rue Saint-Denis. C’était un hôtel destiné aux " rouliers ", c’est-à-dire les conducteurs de diligences. L’hôtel était en effet le terminus des Messageries royales qui reliaient Paris aux provinces de l’est (Alsace, Champagne, Flandres, Hainaut).
Par son architecture, ce passage est l’un des plus originaux de Paris. Il comporte deux étages entièrement vitrés dédiés au commerce. Au-dessus s’élève un étage moins élevé d’habitation. Enfin, encore au-dessus, des coursives et des passerelles relient les logements du second étage d’habitation. Cette hauteur assez inhabituelle fut rendue possible grâce à la charpente métallique utilisée comme principe constructif. La mise en place de la grande verrière daterait d’ailleurs plutôt des années 1845. En 1862, le passage est légué à l’Assistance publique. Devenu peu rentable, il est proposé à la vente en 1896, mais il ne trouvera un acquéreur qu’en… 1985 ! Alors en très mauvais état, il a été entièrement reconstruit à l’identique.
Après la crise immobilière des années 1990, le passage du Grand Cerf, idéalement situé dans le quartier Montorgueil, a enfin retrouvé son animation grâce à la présence d’une trentaine de boutiques de créateurs, artisans, designers.
le Passage du Bourg l’Abbé formait une longue promenade qui permettait de s’abriter des intempéries et du trafic. À l’origine, il débouchait dans la rue du même nom. Il fut amputé de plusieurs mètres lors de la percée du boulevard de Sébastopol et de la création de la rue du Palestro.
La porte du passage ouvrant sur cette rue est l’œuvre de l’architecte Henri Blondel. Les deux cariatides qui encadrent l’entrée représentent l’Industrie et le Commerce.
Après un incendie qui l’a ravagé en partie, le passage a été restauré il y a quelques années en partenariat avec la ville de Paris.

De belles fresques et frises ont été remises en valeur sur les façades de même que les miroirs qui ornent les tympans à chaque extrémité.
Il faut signaler la belle verrière en plein cintre avec son système d’aération
Au numéro 18 est installé l’atelier de l’ébéniste artisan Ivan Luli.
Adresse 120, rue Saint-Denis – 3, rue de Palestro, 75002 Paris
Passage du Grand CerfCompression -GalerieBrocanteurBrocanteurPassage  du Bourg l'AbbéÉbéniste Luli