Époque antique : cette petite baie méditerranéenne attira un grand nombre de conquérants romains, celtes et grecs. En l’an 68, Torpes, intendant de Néron qui refusa d’abjurer sa foi chrétienne, fut torturé et tué à Pise par l’empereur.
Sa dépouille, accompagnée d’un coq et d’un chien ayant pour seule nourriture le cadavre du défunt, fut jetée à bord d’une barque sur l’Arno. Les chrétiens de l’actuel Saint-Tropez trouvèrent l’embarcation, cachèrent la dépouille du Saint martyr et lui élevèrent une chapelle.Torpes donna son nom à Saint-Tropez, le coq inspira l’appellation du village voisin de Cogolin "qui signifie « petit coq" et le chien, celle de Grimaud qui veut dire " vieux chien ".
La ville de Saint-Tropez doit son nom aux moines de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille, qui la baptisèrent alors San-Torpes. Ces religieux, propriétaires au XIe siècle de la presqu’île, et de toutes les terres adjacentes, ont élevé ici une chapelle qu’ils ont baptisée "Ecclesia Sancti Torpetis", en souvenir du martyr Torpes. Au XV ème siècle, après une période de guerres et d’épidémies, Saint-Tropez est fortifié et repeuplé par des familles génoises venues tenter leur chance dans la nouvelle cité. À la fin du XIXème siècle, Guy de Maupassant qui tombe sous le charme de Saint-Tropez, conte ses péripéties en Méditerranée dans son œuvre Sur l’eau. Le peintre Paul Signac, intrigué par le lieu décrit par l’auteur, décide de se rendre à Saint-Tropez. Il ne quittera plus le village, source d’inspiration de ses plus belles toiles. La valse des artistes débute, attirés par cette lumière singulière et magique. Henry Matisse, Bonnard, Marquet, Mangin, Sartre, Simone de Beauvoir, Colette… Tous s’installent dans la cité pour peindre, écrire et créer.
Sénéquier : face au port et aux yachts, avec sa terrasse rouge et ses chaises de réalisateur rouges. il n'y a pas une seule personnalité passé par le port qui ne se soit installé sur cette terrasse mythique. L'affaire a été créée en 1887 par Marie et Martin Sénéquier. Ils ouvrent une modeste pâtisserie place aux Herbes. Leur spécialité : Le nougat blanc. Leurs enfants, Aristide et Élisabeth, prennent le relais dans les années 30 en installant une terrasse sur le port. On y sirote son café en goûtant aux pâtisseries. Après la guerre, Marinette, la fille d'Aristide, et son mari Francis Jaquemin reprennent les rênes de la maison jusqu'en 2000. la vénérable institution est vendue à Thierry Bourdoncle.
Vachon : petite mercerie créée en 1900 par Marie-Louise puis reprise par sa fille Manine, a lancé la vogue des vêtements simples et légers inspirés du style Bardot. Se sont installés, aussi Choses en 1958, et Micmac, fondé en 1967 par Gunter Sachs.
La Ponche : en 1938, Marguerite et Lucien Duckstein , ont acheté un bar de pêcheurs. Saint-Germain-des-Prés débarque à Saint-Tropez pour se défouler. Le port a été bombardé, mais La Ponche est intacte. Boris Vian, décore une cave avec l'aide de Juliette Gréco et lance "Saint-Germain-des-Prés – La Ponche ". Vian à la trompette, Don Byas au saxo, Gréco au micro. " C'était la folie, la boîte a eu tout de suite un succès fou ", raconte Simone Duckstein, toujours à la tête de l’établissement.
Place des Lices, sous les célèbres platanes, on tire et on pointe. Eddie Barclay, a initié le showbiz à la pétanque et érigé la discipline au rang de religion. Dans l'atelier-boutique ouvert par Dominique Rondini en 1927, aujourd'hui dirigé par son petit-fils Alain, on fabrique, à la main, les sandales à brides que l'on appelle Tropéziennes.
D’avril à fin octobre, Saint-Tropez offre un éventail d’événements mondialement connus, les célèbres Voiles de Saint-Tropez, la Giraglia Rolex Cup , le Trophée Bailli de Suffren et les Voiles latines, pour les passionnés de voiliers modernes ou de vieux gréements.
En 1995, une plaisancière américaine, Elizabeth Meyer a voulu créer un voilier inspiré par les sloops J Class, de William Fife. Pour ce Classe J, Pedrick et Munford ont travaillé en équipe pour créer Savannah. Ce yacht représente le must de la conception des yachts du 20ème siècle.